mardi 1 août 2017

Bébés, sages-femmes et chirurgiens gynéco-obstétriciens en France.





Bonjour mes ami-e-s.

Avez-vous lu cet article dans "Marianne" ?

https://www.marianne.net/societe/violences-obstetricales-il-faut-beaucoup-de-volonte-pour-dire-c-est-le-systeme-qui-deconne

En fait, les chiffres français sont les suivants :

En 2015 : 800 000 bébés sont nés en France.
En 2015 : 21 632 sages-femmes étaient en exercice.
En 2016 : 4724 chirurgiens gynéco-obstétriciens étaient recensés.

Ce qui fait 800 000 / 21632 = 37 naissances annuelles par sage-femme, soit 37 / 12 = 3 naissances par mois et par sage-femme, soit moins d'une naissance par semaine et par sage-femme. Ce chiffre est encore inférieur dans la réalité puisque toutes les sages-femmes ne font pas tous les accouchements (grossesses multiples, sièges, césariennes, entre autre ...).

Ce qui fait 800 000 / 4724 = 170 naissances annuelles par chirurgien gynéco-obstétricien, soit 14 naissances mensuelles par chirurgien gynéco-obstétricien, soit 3,5 naissances par semaine et par chirurgien gynéco-obstétricien. Ce chiffre est encore inférieur dans la réalité, puisque les chirurgiens gynéco-obstétriciens n'accouchent pas toutes les parturientes, loin de là.

Il est étonnant de découvrir que les césariennes ont doublé en 30 ans : 10% en 1980 et 20% en 2010.

Sont-elles toujours justifiées ?

Pour le chirurgien, une césarienne, c'est JQGA002, soit 313,50 euros.

https://www.ameli.fr/accueil-de-la-ccam/trouver-un-acte/fiche-abregee.php?code=JQGA002 

On comprend mieux que les chirurgiens gynéco-obstétriciens ne fassent pas QUE des accouchements difficiles, car ils ne gagneraient pas leur vie. Heureusement, il y a les utérus et les ovaires à enlever. Les seins sont plutôt réservés aux cancérologues, ou mieux, aux oncologues (synonyme).

D'où les ablations d'utérus, d'ovaires, voire des deux, pour mettre de l'huile dans les rouages bancaires.

Et ce, surtout quand on est installé dans le Sud de la France, où le nombre des professions libérales est nettement supérieur à celui du Nord de la France (Nord de la Loire).

Par exemple, en Basse-Normandie, il y a pénurie de chirurgiens gynéco-obstétriciens :

https://www.normandie.ars.sante.fr/sites/default/files/2017-01/SROS_2014.pdf

En particulier, page 17 :


3.5. La problématique particulière des sages-femmes
3.5.1.
contexte
La durée moyenne de séjour pour un accouchement unique et spontané a évolué de
5,3 jours en 1997 à 4,4 jours en 2007, mais reste au-dessus de la moyenne de l’OCDE
(3.2 jours en 2007).
Permettant de pallier le déficit de gynéco-obstétriciens, les compétences de la sage-
femme s’élargissent, avec maintenant la possibilité de déclarer la grossesse, pratiquer
la consultation post-natale des accouchements physiologiques et, depuis la loi HPST, la
consultation de contraception et le suivi gynécologique de prévention.
L’arrêté du 12 octobre 2011 fixe la liste des médicaments que peuvent prescrire les
sages-femmes.
L’exercice libéral des sages-femmes est en augmentation constante depuis 1995, le
nombre de sages-femmes libérales étant multiplié par 3 en 20 ans (rapport de la cour
des comptes). 70 sages-femmes sont installées en 2011 en Basse-Normandie, soit environ
2% du quota national. Les cabinets sont essentiellement implantés en milieu urbain.

Il n'en est pas de même dans les Pyrénées-Atlantiques : 

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/05/13/cartes-y-a-t-il-assez-de-medecins-en-pyrenees-atlantiques,1193505.php 

Par exemple, à Pau, il y a 9 chirurgiens gynéco-obstétriciens notifiés dans les pages jaunes. Certain-e-s sont peut-être à la retraite. Mais cela fait quand même beaucoup, car en 2015, il y eut à Pau 866 naissances, soit 72 par mois, soit 18 par semaine ... Or, il y a pas mal de sages-femmes à Pau ...

https://www.pagesjaunes.fr/annuaire/pau-64/medecins-gynecologie-obstetrique
----
http://www.sudouest.fr/2016/12/30/les-naissances-a-la-baisse-en-2016-3066392-4329.php
----
https://www.pagesjaunes.fr/annuaire/pau-64/sages-femmes

On comprend mieux pourquoi, au Sud de la Loire, les utérus "sautent" plus facilement qu'en Normandie ou à Strasbourg, car ... il faut bien vivre ...

CQFD.

A bientôt car ...


A SUIVRE ...

(Meuh non, ce n'est pas une fleur forcément féminine car elle est rose en dedans !).


N.B. A lire également :

http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/04/01/pourquoi-le-nombre-de-maternites-a-ete-divise-par-trois-en-quarante-ans_4894303_4355770.html 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire