vendredi 14 juin 2013

STILL LE DUKE !

Coucou mes ami-e-s.

Tranquillou. 





Paroles en anglais (Irvin Mills and Mitchell Parish) :


They say, into your earlier life romance came,
And in this heart of yours, burned a flame,
A flame that flickered one day, and died away.
Then with disillusion deep in your eyes,
You learned that fools in love soon grow wise.
The years have changed you, some how,
I see you now ...
Smoking, drinking, never thinking of to-morrow,
Nonchalant,
Diamonds shining, dancing, dining with some man
in a restaurant.
Is that all you really want ?
No,
Sophisticated Lady, I know
You miss the love you lost long ago,
And when nobody is nigh, you cry.



Paroles en français (ma traduction ...) :


On dit que dans votre vie antérieure
Vint un roman d'amour
Et qu'en votre coeur brûla une flamme,
Une flamme qui vascilla puis s'est éteinte.
La profonde désillusion visible en votre regard
Montre que vous savez désormais : les fous d'amour
Finissent par devenir raisonnables.
Les ans vous ont changée, de toute façon,
Je vous vois maintenant ...
Fumant, buvant, ne pensant jamais au lendemain,
Nonchalante.
Faisant étinceler des diamants, dansant, dînant au restaurant
avec un homme.
Est-ce vraiment ce que vous cherchez ?
Non !
Femme raffinée, je sais que vous regrettez
Votre amour d'antan perdu,
Et quand il n'y a personne alentour,
Vous pleurez.


Music by Duke Ellington.


A bientôt car ...


A SUIVRE ...



jeudi 6 juin 2013

UNE SONATE NUMERO 4, DEDIEE A CLEMENT MERIC.

Bonjour mes ami-e-s.

Ne pas se laisser abattre par la barbarie.



Plus précisément ...





Il est certain que nous sommes loin du biniou et de la cornemuse.

Cependant accrochons-nous.

Interprétation un peu saccadée à mon goût. Sorry pour les deux hésitations navrantes.



A bientôt car ...


A SUIVRE ...

MERCI LES MECS !





Il est des anniversaires, inoubliables de gratitude.



dimanche 2 juin 2013

LES DISCOURS DE PAULINE ... VERSET X. RETOUR DE L'ABSENCE.



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Résumé des épisodes précédents

DABI, la transcendance culturelle de Pauline, s'est évanoui-e. Les luminaires Râ (soleil en hiéroglyphe) et Méné (lune en grec) discutent et dégustent une tasse de thé virtuelle avec leur amie terrienne, en attendant une hypothétique épiphanie.


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Pauline décida de faire sa valise. Retour heureux à Dermate. Bien-être. Satisfaction du devoir d'oubli accompli. Exit feu son demi-frère Baptiste.

-  Sans Dabi, tu t'es débrouillée comme un chef, félicita Râ.

-  Où est l'esprit de Baptiste, répondit Pauline tenace ?

-  Âme a mia, implora Méné ! Tu ne peux t'empêcher d'aller au-delà du réel. Que cherches-tu, la belle ?

-  Le pourquoi, après avoir longtemps étudié le comment, répondit clairement la vivante pensante.

-  On n'est pas sorti de l'alberga, se débina Râ, sous couvert d'une météo nuageuse. 

(Un peu plus tard, automne 2008 ...).

Tout à coup, le ciel de Dermate étincela de soleil. Le dernier quartier de lune rayonna sur fond bleu. Pauline contemplait ce feu d'artifices immobile, silencieux et permanent.

Tout bien réfléchi, sur cette terre surpeuplée, la dynamique du vivant à n'importe quel prix devenait discutable et donc contrôlable.

Pauline se félicitait d'avoir travaillé plusieurs années pour le Planning familial. A l'heure actuelle, la régulation impérative des naissances d'hominidés restait l'affaire des femmes.
Ces messieurs de la hiérarchie catholique, souvent misogynes hystériques (pas tous !), pouvaient raconter n'importe quelle sornette. Pauline pensait que certains d'entre eux n'avaient pas franchi l'entrée vaginale touffue de leur maman. Ainsi asphyxiés, ils développaient une terreur pathologique à l'égard des femmes autres que leur génitrice. Taratata " Introït " ! 
Encore une conséquence navrante de la toute puissance utérine matricielle ...

-  Au moins, Râ et moi n'avons pas ce type de problème, pensa Méné tout haut !

-  Oui, mais votre double influence joue des tours pendables aux humaines, rétorqua Pauline. Des études sérieuses ont prouvé que les femmes accouchent plus souvent lors de la pleine lune.

-  Cela reste à prouver, répliqua Râ. De toute façon, nous avons décidé de stimuler la synthèse de certaines hormones lors de notre plein épanouissement mutuel.

-  N'es-tu pas en harmonie avec notre choix, s'émut Méné enamourée ?

-  Si, si, acquiesça Pauline sceptique. Nous baignons dans une mousse cajoline de poésie jolie chérie cucul la praline. Une cigogne rose sortit d'un chou bleu et s'envola dans les cieux verts.

Vexés, Méné et Râ laissèrent le champ libre aux nuages qui n'en firent qu'à leur tête. Pauline décommanda une randonnée car il pleuvait des cordes.

Dabi vaquait à ses non-occupations multiples.

(fin novembre 2008). 

Le principal moteur de la vie de notre héroïne se nommait insoumission. De ce fait, Messire Dabi Ier perdait un peu de sa superbe. Elle se demandait si l'évanouissement du Sieur ne résultait pas de son propre désir à le "voir disparaître". Ce qui revenait à constater que l'envie de sa ré-apparition, vécue comme bienfaisante, pouvait également se manifester. Fichtre.

Cela remettait en cause l'existence réelle du Tétra. A moins que le manque ne concerne que ce qui appartient à l'ordre du rêvé, donc de l'accessible, donc du possible, donc d'un réel créé selon les "règles de l'Art".

Certes, l'invisibilité n'empêchait pas la présence. La terre nous serait imperceptible à partir d'une autre et lointaine galaxie. Et la vision humaine ne distingue ni les ultra-violets ni les infra-rouges. Qui peut affirmer avoir vu le vent, en dehors de ses effets ? Quant aux aveugles de naissance, certains croyaient en Lui dur comme fer, d'autres non.

Pauline en déduisait que Dabi l'informe, l'inodore, l'inaudible et l'impalpable, ne répondait à aucun critère objectif sensitif humain. Les judéo-catholiques en rajoutaient dans l'a-sensuel, en le fractionnant en bouts de pain azyme fadasses.


-  Ton exemple de l'aveugle de naissance ne tient pas, intervint Râ.

-  Ah bon ! Et pourquoi ?

-  Mais "voyons" Pauline, insista Râ ! Tu comprends bien que l'entourage humain de l'enfant aveugle lui raconte tout le visible. Il peut ainsi se représenter ce que les voyants distinguent ou non, en dehors de tout tâtonnement pédagogique.

-  Je n'y avais pas pensé, reconnut Pauline. Difficile d'imaginer tous les humains sans yeux, un peu comme des taupes.

-  Tu sais bien que ce sont certaines aires du cerveau qui commandent tes sens, continua Méné. Les organes périphériques ne suffisent pas. Tu peux avoir des récepteurs gustatifs intacts et souffrir d'agueusie (cf WIKI).

-  C'est vrai, acquiesça Pauline. J'ai connu un garçon atteint d'une cécité psychologique. Ses yeux étaient intacts.

-  Oui, mais là, tu changes de registre, rectifia Râ. L'intégrité du cortex cérébral ne signifie pas forcément absence de problème psychologique.

-  Actuellement, on ne sait pas trop, intervint Pauline. Dans le cas de la cécité "fonctionnelle", les yeux sont nickel, mais pour le cortex, on n'est pas sûr.

-  Admettons, convint Râ. Qu'en est-il de ton auto-définition de vivante pensante ?

-  Justement, argumenta Pauline. Nous frôlons le trait d'union entre le vivant et le pensant. Cela passe par la transmission non instinctive réflexe d'un savoir, de qui sait à qui ne peut savoir par ses sens.

-  Tiens, tiens, cela devient intéressant, intervint Dabi, l'omni-non-présent.

-  Les animaux non humains ne possèdent-ils point une sorte de langage, demanda Méné dubitative ? Pense aux oiseaux.

-  Si, si, reprit Pauline. Ma petite chienne Ethique savait bien me dire quand elle avait faim ou besoin d'un câlin. Ce n'est pas cela qui me turlupine.

-  Précise tes idées, insista Râ.

-  Je me concentre, continua Pauline. Les humains semblent être les seuls animaux dit supérieurs capables de transmettre à leurs congénères de l'imaginaire, c'est à dire quelque chose qui, apparemment, ne sert à rien.

-  De mieux en mieux, pensa Dabi in petto.

-  Revenons à l'aveugle, cadra Méné.

-  D'accord, concéda Pauline. Le voyant privé de vue arrive à se débrouiller pour compenser son handicap. Avec l'aide des autres, puis tout seul avec l'expérience. La vue ne lui est pas vitale, il peut vivre sans voir.

-  Pas facile pour les lionnes qui doivent chasser pour survivre, corrigea Méné, mais enfin.

-  Revenons à l'humain, s'énerva Pauline.

-  Un peu facile, insista Méné, car un enfant humain aveugle de naissance ne peut survivre qu'en société. Il a besoin du savoir des autres, tout du moins au début de son apprentissage de la présence du palpable. Un lionceau aveugle n'a aucune chance.

-  Méné exagère, marmonna Dabi.  Elle lui mâche le raisonnement.

-  Tu mets de l'eau à mon moulin, exulta Pauline ! Face à un petit d'homme sans vue, les autres "imaginent" ses difficultés et tentent de les éliminer. Ils pensent à son avenir, se projettent vers. Un troupeau d'animaux sauvages ne s'embarrassera pas d'un faible, car il y va de la survie de l'ensemble.

-  Tu chemines un peu vite, à mon goût, se permit Méné. Tu en es déjà à un embryon de réflexion morale.

-  Mais tout est lié, pleurnicha Pauline. Le désir de transmettre un savoir humain passe par celui de l'amélioration constante du bien-être de l'ensemble des humains, envers et contre tous les ratés des lois naturelles.

-  Donc la vivante pensante est celle qui peut s'adapter et biaiser les mauvais coups du destin, conclut Râ.

-  Aïe, gémit Dabi ! Le voilà qui utilise le féminin pour évoquer l'universel.

-  Exactement, confirma Pauline. Et comme tout est à refaire à chaque naissance, cela prend du temps. Cela s'appelle LA civilisation.

-  Et Dabi dans tout cela, questionna Méné ?

-  C'est bien là, LA bonne question, répondit Pauline en cherchant Râ derrière une nuée pluvieuse.

Elle se souvenait que Yahvé avait dit à Moïse : "Voici, je vais arriver jusqu'à toi dans l'épaisseur de la nuée ..." (Exode 19,9). Elle en conclut que la même théophanie (étymologie grecque, apparition du divin) surviendrait  avec Jésus. Tout juste ! Le nuage transcendant se manifestait en Matthieu 17, 5. De plus, une voix cachée disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ...". Ben voyons ! Encore une fois, vive la Femme. Personne n'avait mentionné la tessiture de la voix céleste. Basse ou ténor ? En tout cas, ni soprano ni alto. Pensez donc ! Dieu est un homme barbu, toujours puissant car Il est le viagra en Personne (Il est tombé dedans quand Il était petit). Rien à voir avec un ado gringalet boutonneux, limite androgyne. La preuve, Michel-Ange l'a vu.

-  Ta voix intérieure est-elle audible dans les ultrasons, perfida Dabi ?

Pauline alla passer ses nerfs sur une balle de golf. Cela ressemblait un peu à une hostie, en plus cosmique.




A SUIVRE ...