mardi 14 juin 2011

METAPHYSIQUE RAISONNABLE ET CEPENDANT FUTURISTE (I).

"Et rose, elle a vécu ... "




Bonjour mes ami(e)s.

Puisque l'on m'a volé mon premier blog, celui où je prédisais un destin de siège éjectable, du fait d'Internet, à celui qui se fait appeler Saint, je ne vois pas pourquoi je ne poursuivrais point le libre cheminement de ma pensée évolutive.

Résumons-nous.

Actuellement, aucune religion n'est juste puisque, contrairement à l'anatomie, aucune ne recueille l'unanimité des intelligences (au sens large) humaines. Ne tombons pas dans le panneau "A physique réelle, métaphysique irréelle".

Il semble logique d'affirmer que le sens de notre vie de pensants, replacée en son infinitésimale place dans l'Univers tel que nous le connaissons désormais, reste à découvrir, voire à construire.

Ce à quoi nous ne pouvons plus croire : Une nébuleuse appelée Dieu, unique et aimant, créateur de tout, même de la cruauté, puisque l'une des grandes composantes de la vie est qu'elle s'arrête : Drôle de cadeau empoisonné, de la part d'une "entité immortelle" : "Je te donne la vie et Je vois comment tu te débrouilles avant de te l'enlever, hi hi hi, Moa qui fus, suis et serai".  

Un peu de sérieux.

Ce à quoi nous pouvons adhérer : Notre espèce a évolué comme aucune autre; pourquoi nous arrêter en si bon chemin ?

Ce qui nous pose problème en ce moment : Notre matérialité, et ses quatre composantes actuellement invariables : Masse, espace, vitesse, temps (encore que la relativité vient de l'ébranler Ô combien).

Le temps n'étant plus ce qu'il était, nous pouvons en conclure que masses, espaces et vitesses pourraient subir le même coup du sort, soit une totale remise en question.

Intéressant, non ?

Donc ...


Et pierre, elle a vécu ...



A SUIVRE ...

 

9 commentaires:

  1. Bonjour Agnès !

    Donc... mettons nos consciences en algorithmes et faisons leur gagner l'immortalité ? Mais qui peut dire que ce n'est pas déjà la cas ?

    Ah ! Agnès vous nous emmenez sur des sentiers non défrichés, gare aux chutes !

    Mais avant j'ai une petite réserve, sur l'affirmation "que notre espèce comme aucune autre" et qui pouurait se formuler "notre espèce, avant aucune autre"...

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  2. Bonjour jnsplu.

    Cela me fait grand plaisir de vous lire, cher Mohammed.

    La non-temporalité me semble une notion intéressante à fouiller, et non l'immortalité, vieux concept attaché à des divinités anthropomorphes obsolètes.

    Pourquoi avoir peur de chuter dans le non-vide ?
    D'autant que jusqu'à présent, les chemins que nous avons empruntés nous ont amené dans le mur du déraisonnable.

    Si d'autres espèces évoluent plus vite que nous, bienvenue ! Ailleurs que sur notre minuscule terre, peut-être est-ce déjà fait; et nous ne voyons rien puisqu'il y aurait non-matérialité des plus évolués. Pas besoin de soucoupe volante; quelle stupidité infantile !

    A très vite, pour une métaphysique portant l'empreinte d'un Jules Verne. Ce tourbillon trublion créatif n'a pas prédit que des sottises, loin de là.

    Amitiés.

    Agnès.

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  3. Bonsoir Agnès.

    Moi aussi j'ai plaisir à lire ce que vous écrivez et parfois je ris franchement de vous voir oser dire tout haut ce que les autres chuchotent à voix basse. 

    Je ne pensais pas aller très loin sur ce sentier, j'ai le tort d'être croyant, mais le « A très vite » que vous avez lancé aurait fait que je sois impoli de ne pas répondre. Je vais essayer de demeurer dans le cadre.

    1-« Le sens de notre vie reste à construire ». Cela à toujours été le cas pour l'Homme. Il renferme en lui du fait de sa conscience, une volonté de perdurer au delà des limites physiques. C'est ce terrain d'ancrage qu'investit la religion pour lui signifier que l'univers n'est qu'un plan et que pour le transcender et sortir du temps, de l'espace et de la matière il faut croire en un Dieu existant sur un autre plan et créateur de celui ci. Dans les conceptions modernes on ne différencie pas entre l'âme et la conscience et on considère plutôt que l'âme n'existe que comme postulat invérifiable. Autre postulat invérifiable, la conscience (celle de Dieu) à a été à l'origine de l'univers et on lui oppose que c'est la matière qui a créé la conscience et non l'inverse. Ce qui est invérifiable est il juste ou faux ou les deux ?

    2-L'intemporalité ne suppose t elle pas la maitrise du temps ? Et dans ce cas cette maitrise ne pourrait elle pas conférer l'immortalité ? A moins que vous ne vouliez parler du temps que comme corrolaire de la matière à une échelle cosmique et non comme durées perceptibles par l'humain. Mais même dans ce cas ces durées possèdent quand même un lien étroit avec le temps « cosmique » et leur maitrise confère presque l'immortalité outre l'intemporalité, l'ubiquité, etc... :) .

    3-Vous dites « il y aurait immatérialité des plus évolués ». Si c'est le cas cela voudrait dire que la conscience n'a pas besoin de support et donc que l'âme existe et que donc ce que disent les religions et les philosophies antiques est juste. Une conscience immatérielle est à l'origine de la matière.

    Amitiés.

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  4. Youpi Mohammed !

    Que d'eau fraîche mettez-vous à mon moulin, qui reprend tout à coup du service !

    Mais cela veut dire quoi, au juste, "avoir le tort d'être croyant" ?

    Si c'est croire en une conscience primitive, créatrice d'une matière évoluant vers la vie et donc la souffrance, alors je conçois qu'un tel acte de foi soit quelque peu déraisonnable. Car cette conscience serait "mauvaise".

    Si c'est croire en une conscience qui se construit à partir d'une matière en actuelle expansion, alors je préfère de beaucoup.

    Passionnant !

    A bientôt.

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  5. Bonjour Agnès.

    De l'eau fraiche dites vous ! Ah ce que vous maitrisez le verbe, ma chère Agnès !

    1-Avoir le tort d'être croyant est une conséquence de l'incertitude, tout autant que de ne pas être croyant. Cela fait déjà bien longtemps que les philosophes se sont subdivisés en matérialistes et en idéalistes. Les premiers disent que la conscience est engendrée par la matière, en l'occurrence l'exemple de l'Homme, tandis que les seconds disent que c'est plutôt la conscience qui a engendré la matière. Qui a tort qui a raison, nul ne peut prétendre répondre à cette question, en tout cas pas moi et les arguments que les uns et les autres avancent dans ce domaine ne me sont d'aucun secours.

    2- Lorsqu'on admet qu'une telle conscience existe à l'origine du monde on peut soit se dire que la vie est souffrance lorsqu'on la limite à notre présence terrestre et qu'on interdit à l'esprit qu'elle produit et qui l'habite toute transcendance et tout espoir, soit qu'on se dit que la vie est une porte vers autre chose qui sera permis à la conscience et que nos sens et notre science n'ont pas encore perçu et qu'on s'oriente comme le dit le père Theilard de Chardin vers le point Oméga. Personne pour l'instant n'est revenu du royaume des morts pour nous raconter si son esprit perdure ou pas et dire que la conscience cesse au moment de la mort telle que définie par les différentes écoles de médecine telle que celle de Princeton ou d'Hypocrate n'est pas très scientifique, on n'en sait rien en fait. Si on arrive effectivement à définir l'instant de la mort avec plus ou moins de bonheur (ou de malheur), l'energie mentale, le rayonnement electromagnétique produit par le cerveau vivant et qui est une certitude est t il totalement anéanti dès que son support disparaît ou est il recueilli sur d'autres supports qui peuvent exister, qui existent certainement, on n'en sait rien, ceci pour rester juste dans le domaine matériel. Mais si on veut se donner la peine de croire que l'âme et la vie sont deux choses différentes, bien sûr on peut aller plus loin.

    3-La vie de souffrance. Lorsqu'on croit à une entité supérieure qui nous offre l'immortalité on ne conçoit pas nécessairement la vie comme une souffrance mais on peut la concevoir par exemple comme un examen de soumission qui nous garantit d'être protégés. Il est vrai que la vie a progressé depuis de simples acides aminés soumis à un bombardement electronique ou pas, jusqu'à produire la conscience mais penser que c'est le seul fait du hasard est hasardeux.
    J'ai écrit un jour dans une autre vie « Si le hasard existe, qu'il a ses propres lois, Quel est l'auteur des lois, qui font que le hasard conserve une cohérence ? ».
    C'est cette cohérence du hasard qui rend au moins suspectes toutes les spéculations des théories matérialistes de la vie et qui nous ramène au problème fondamental de la philosophie auquel la réponse ne peut qu'être d'ordre subjectif : Est la matière qui a créé l'esprit ou l'inverse.

    Répondre donc à ce problème fondamental d'une façon ou d'une autre ne découle pas de la rationalité, mais d'une option basée sur des fondements incertains dans les deux cas.'est ce qu'on appelle la foi.


    Amicalement

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  6. Oui Mohammed.

    Cependant.

    La foi n'est pas du domaine du rationnel, mais elle ne doit pas être déraisonnable.

    Or, évoquer une nécessaire soumission avant sauvetage, pour expliquer la souffrance des vivants, cela me paraît un peu court comme argumentaire.

    Décidément, l'idée d'une Transcendance à venir, en gestation, en évolution, et dépendant de nous, voilà qui ne me déplaît point. Hérésie s'il en est, diable ! Mais tellement "boostante" car non incohérente !

    L'univers se serait constitué à tâtons, au hasard, puis évoluant vers le non chaos, gardant les lois physiques qui "marchent". Puis la vie et enfin une conscience, capable de comprendre comment tout fonctionne et surtout de vouloir s'en extirper. Tout sauf de la soumission, cher Mohammed.

    Un autre cheminement, pour d'autres consciences, n'étant nullement exclu; bienvenue.

    Merci de me lire si gentiment.

    Amicalement.

    Agnès.

    N.B. Je ne sais pas ce que signifie "l'âme". Et aussi, la distinction entre matérialistes et non matérialistes; avec les avancées de notre compréhension de l'Univers dans lequel nous évoluons, la distinction ne relève plus d'un tel manichéisme, me semble-t-il. L'évolution de notre espèce tend à diminuer l'avantage du matérialisme; par contre, le fait d'avoir découvert de quoi nous anéantir tend à restreindre l'avantage du spirituel. Non ?

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  7. Rebonjour Agnès.
    1- « la foi n'est pas du domaine du rationnel ». Cela dépend de la définition de la rationalité je trouve et ouvre un autre débat, très compliqué.

    2-« La souffrance des vivants ». Pourquoi croire que la vie est une souffrance ? Et quand bien même ce serait une souffrance, l'avantage qui en découle est il négligeable au point de ne pas la justifier, même si elle est subjectivement courte  ?
    3- « La transcendance à venir dépendant de nous ». Qui peut dire qu'elle serait de nous ? Nos consciences individuelles vont elles fusionner pour créer une intelligence de groupe, comme chez les fourmis, les abeilles ?
    4- En ce qui concerne la soumission qui semble vous choquer. Elle existe dans la nature, tous les animaux se soumettent à plus fort qu'eux de façon très naturelle et établissent des hiérarchies entre eux. Pourquoi l'Homme serait différent, parcequ'il est au sommet de la hiérarchie ? Les animaux n'ont ils donc aucune conscience ? Qui peut l'affirmer ? Et comment s'ils n'ont pas de conscience en arrivent ils au besoin d'établir des hiérarchies entre eux ? Cela ne suppose t il pas une conscience à la base ? Et la conscience de l'Homme doit ele l'empécher de vouloir s'obliger à cette hiérarchie qu'il ressent naturellement comme tous les animaux ?
    5-« L'univers se serait constitué à tâtons, au hasard, puis évoluant vers le non chaos, gardant les lois physiques qui "marchent". Puis la vie et enfin une conscience, capable de comprendre comment tout fonctionne et surtout de vouloir s'en extirper ».
    Le peu que je sache de la nature c'est qu'elle tend vers la désagrégation plutot que vers l'équilibre et tout système est instable par nature, spécialement s'il est vivant, il atteint vite le niveau d'entropie qui le mène droit vers le mur et le temps interne, subjectif, la sensation de durée, s'accèlère pour lui avec le temps.
    6- La cohérence qui existe dans l'univers est elle fortuite ? S'opère t elle sous une guidance que nous ignorons ? Personne ne peut répondre.
    7- Vous n'avez pas à me remercier de vous lire, je le fais réellement avec beaucoup de plaisir, surtout sur un sujet qui devrait accaparer toute l'attention de l'Homme car relatif à la justification de sa propre fin, justification ultime de l'égo et dont des formes variées existent sur des points très secondaires et auxquelles il attache pourtant beaucoup d'importance.

    Amicalement.

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  8. Pouce Mohammed.

    Grand merci de vous intéresser à la même chose que moi (et vlan pour nos ego(s) !).

    Besoin de temps pour intégrer vos réponses plus que judicieuses. Sympa, ce débat !

    Je vais m'atteler à un autre article sur ce blog.

    La métaphysique, c'est super; mais il faut aussi rester terre à terre pour diminuer la douleur actuelle des humains (imaginez ce qu'ont pu endurer nos ancêtres quant à la souffrance physique, avant la découverte des antalgiques ! Inouï !).

    A très bientôt, donc, et amitiés.

    Agnès.

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